La capitale Oulan-Bator (ou Ulaanbaatar) a été notre point d’arrivée en Mongolie. C’est donc tout naturellement qu’on commence nos articles sur la Mongolie par notre avis sur Oulan-Bator.
C’est une ville en pleine expansion…
Oulan-Bator a toutes les caractéristiques d’une grande ville en développement avec ses avantages (restaurants, bars, boutiques, etc.) et son lot d’inconvénients, dont la densité du trafic automobile ! Tu peux oublier l’image des chevaux circulant dans la ville, cela était vrai il y a plus de 20 ans ! Aujourd’hui, le trafic est tellement dense que la ville a été obligée de mettre en place un système de rotation en fonction du dernier numéro de la plaque d’immatriculation. Tel jour de la semaine, tels numéros ont l’interdiction de circuler dans le centre-ville.
Par ricochet, ce n’est pas une ville très agréable à parcourir à pied, car la priorité est souvent donnée au véhicule et il y a peu de trottoirs. Par exemple, pour traverser une rue, soit tu slalome entre les voitures arrivant à toute vitesse et tu prie d’arriver entier de l’autre côté, soit tu dois courir sur le passage piéton, car le temps accordé pour traverser est très court.
De même, les yourtes laissent peu à peu la place à de grands immeubles modernes. Un nombre impressionnant d’immeubles sont d’ailleurs en cours de construction dans toute la ville. Ce qui fait que dans certains quartiers, des yourtes et des maisons faites de bric et de broc côtoient des constructions flambantes neuves.
Toutefois, on a moins cette impression de table rase qu’à Pékin, car la ville regorge encore d’une multitude de temples bouddhistes et de bâtiments de l’ère soviétique.
L’autre problème majeur d’Oulan-Bator est la pollution qui atteint des sommets l’hiver. En effet, il faut savoir qu’une grande partie des gens se chauffent encore avec le feu de bois ou les centrales au charbon. Ce qui génère beaucoup de fumée et de Co2 au point où toute la ville est enveloppée dans le brouillard réduisant la visibilité à quelques centaines de mètres !!
La capitale regroupe quasiment la moitié de la population de Mongolie. Cela donne le sentiment étrange d’un entassement extrême de la population alors que le reste du pays est presque vide. Il est d’ailleurs intéressant de noter l’instauration d’un système de vente/achat de propriété à Oulan-Bator alors que les nomades peuvent s’installer où bon leur semble dans le reste de la Mongolie. Bon après, on comprend aussi que la ville amène un confort de vie par rapport à la vie nomade dont tout le monde veut profiter.
Il y a également tellement d’enfants à scolariser que l’école a été organisée en trois sessions de cours : certains enfants vont en classe le matin, d’autres l’après-midi et les autres en fin de journée.
Où le bouddhisme est omniprésent…
Comme on le disait ci-dessus, au milieu des immeubles, on trouve encore une multitude de temples et de monastères bouddhistes. Malgré le changement majeur de style de vie qui est en train de s’opérer (passage d’une vie nomade à une vie sédentaire), les gens sont encore nombreux à pratiquer la religion bouddhiste.
Nous avons pu assister à une cérémonie des moines au monastère Gandan Khiid. On n’était pas autorisé à filmer ou prendre des photos, alors on va essayer de décrire au mieux la scène.
À 9 h, les moines se rassemblent dans le temple pour prier, assis sur des bancs. Autour d’eux se trouvent des représentations de bouddhas ou des objets de culte, au pied desquels des offrandes sont posées. Les prières sont en tibétain. Au son de leur voix s’ajoutent de temps à autre des instruments (triangles, cymbales et un gros tambour). Pendant ce temps, quelques moines habillés de capes transportent un objet de culte (bâton en haut duquel des rubans sont accrochés) jusqu’au centre de la pièce. D’autres moines arrivent, s’allongent au sol et se relèvent plusieurs fois (cela ressemble à la « Salutation au Soleil » pour ceux qui font du yoga), avant de s’asseoir auprès de leurs compagnons. En parallèle, des croyants s’approchent et tendent un papier aux moines avec le nom d’une prière, afin que les moines la récitent. À l’extérieur du temple, les gens vont et viennent pour déposer de l’encens et prier.
Voici le son de la scène, si tu souhaites t’imprégner un peu plus de l‘atmosphère.
Si tu as envie d’en savoir un peu plus sur le bouddhisme et à quoi ressemble l’intérieur d’un monastère, va jeter un coup d’œil dans notre prochain article : A la découverte du monastère Amarbayasgalant Khiid.
Un art de rue qui vaut le coup d’oeil…
En déambulant dans Oulan-Bator, on est tombé sur pas mal de graffitis sympa. Ces graffitis représentaient des éléments historiques de la culture mongole ou des choses plus modernes.
Des gens adorables…
On a été conquis par la gentillesse des habitants d’Oulan-Bator. Dans le centre-ville, une dame nous a spontanément guidé sans qu’on lui demande son aide au préalable. On a aussi croisé des jeunes fiers de s’adresser à nous et de pratiquer leur anglais. On a été plus dévisagé dans les quartiers extérieurs, mais cela peut s’expliquer par le fait que ces zones étaient moins touristiques. Cependant, on ne s’est jamais senti en insécurité. Les seuls avertissements étaient par rapport à la présence de pickpockets, notamment dans le marché Naran Tuul.
Et où l’on trouve de tout !
Avant de venir en Mongolie, une de nos craintes était de ne pas trouver sur place certains produits. Avec le développement de la ville et la construction de centres commerciaux, il est marrant de constater que l’on trouve désormais facilement de tout sur place : du gel douche Petit Marseillais, aux bonbons Haribo en passant par la confiture Bonne Maman ou le Nutella. Lors du retour d’expédition, je peux vous assurer que c’est le genre de plaisir qui compte !!!
Pour plus de détails sur les activités possibles dans la ville, lis notre article sur les 10 meilleures choses à faire à Oulan-Bator !
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