(Musique de fond pour accompagner votre lecture)
En plus des magnifiques paysages de l’outback australien dans le centre rouge (red center en anglais), on retiendra de cette région l’histoire douloureuse des tribus aborigènes en Australie, étrangement méconnue au niveau mondiale. Pour ceux qui ne connaissent pas, les aborigènes sont les premiers habitants de l’Australie depuis au moins 40 000 ans. Ils se reconnaissent facilement en raison de leur couleur de peau, mais aussi à leur faciès caractéristique. Ils sont toutefois loin du cliché des individus à moitié nus et habillés d’une peau de bête. Ils ont désormais adopté les vêtements “modernes”. On n’a malheureusement pas de photos à te partager par respect pour ces personnes et leurs croyances.
Il faut savoir qu’il n’est pas facile de rentrer en contact avec un aborigène, principalement en raison de leur histoire conflictuelle avec les colons. On a beau dire ce qu’on veut, mais notre couleur de peau nous associe à ces colons. Attention, je ne dis pas que c’est impossible mais tout simplement que cela prendra beaucoup de temps et de patience avec aussi un peu de chance. Car l’histoire entre ces deux cultures diamétralement opposées est encore lourde. Voici les éléments qu’on a pu apprendre au cours de notre périple.
Organisation en tribu nomade
Les aborigènes sont composés de plusieurs centaines de tribus éparpillées sur le territoire australien. Chaque tribu a sa propre langue, ses traditions et ses légendes. Les aborigènes de deux tribus différentes peuvent donc être dans l’incapacité de se comprendre. Cette organisation en tribu révéle un sens de la communauté important. Il n’est pas rare de voir des membres d’une tribu se rassembler dans un parc de la ville pour manger ou échanger, toutes générations confondues.
Avant la colonisation, les Aborigènes se déplaçaient au sein de larges territoires. Ils vivaient de chasse, de cueillette et de pêche en petits groupes. La fréquence de leurs déplacements variait selon les régions en fonction des ressources en eau et en nourriture. Aujourd’hui, il y aurait autour de 650 000 – 700 000 indigènes en Australie soit moins de 3% de la population. C’est cet éparpillement et cette diversité qui font courir un risque de disparition des aborigènes dans le monde moderne. Comme le dit si bien le dicton, on est toujours plus fort ensemble que divisé.
Temps du rêve
La culture aborigène repose en grande partie sur le Temps du rêve ou “Dreamtime” en anglais. Cette notion regroupe leurs légendes, mais aussi certaines règles qui régissent leurs traditions et leur mode de vie. C’est donc un concept très vaste, puisque cela va des cérémonies rituelles pour leurs ancêtres aux chants en passant par les processus de fabrication de certains objets.
Ainsi, selon les croyances des Aborigènes, les rochers, collines et lacs portent l’empreinte des esprits créateurs. Quelques rares explications sont partagées dans les parcs nationaux ou les réserves et permettent de prendre connaissance d’une partie de ces légendes. Notamment les histoires concernant la création du monde et la formation des paysages qu’on peut aujourd’hui admirer comme Uluru, Mirama, Devils marbles, etc.
Mais, ces légendes sont uniquement transmises de génération en génération d’Aborigènes. Il n’y a aucun écrit de ces mythes et ces traditions. C’est pourquoi aujourd’hui la culture aborigène est en grand danger de disparaître, car la diffusion se fait de moins en moins entre la jeune génération et leurs ainés.
Leur appartenance à la terre
Le mode de vie des aborigènes est justement fortement lié à la terre où ils sont nés. En effet, leur croyance implique une profonde connexion avec leur territoire. C’est pour cela qu’on retrouve de nombreux lieux sacrés propres à chaque tribu, où ils se retrouvent pour des cérémonies ou des rites ancestraux.
Les Aborigènes ont une conception totalement différente de la propriété que celle de notre société “moderne”. En effet, ils considèrent qu’ils appartiennent à la terre de leurs ancêtres plutôt que le territoire leur appartient. “Être propriétaire” d’un lieu pour un Aborigène est donc tout simplement impossible. Ce qu’il possède est uniquement une obligation morale de protéger ses lieux sacrés et d’honorer les ancêtres qui les ont créés. Autant te dire que cette relation particulière avec la propriété à fortement joué contre les aborigènes dans la colonisation.
L’art aborigène
L’art joue un rôle prépondérant dans la culture aborigène et notamment dans la transmission de ses traditions et ses légendes. Ainsi, cet art riche en histoire, peinture, chant et danse est le moyen utilisé par les Aborigènes d’une tribu pour transmettre leur savoir et leur appartenance à une terre. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant de voir que la peinture joue un rôle primordial qu’elle soit corporelle, sur des rochers ou sur un autre support.
Les ravages de la colonisation
Les Aborigènes appartiennent seulement à leur terre en l’honorant par le chant, le dessin ou la danse. Par conséquent, il leur a été très difficile de fournir des preuves de propriété lors de la colonisation. Eh oui, dans la culture aborigène, pas de titre de propriété, pas de notaire. Les Anglais en ont donc profité pour déclarer l’Australie comme “terra nullius” c’est-à-dire sans propriétaire et leur voler leur terre.
Alors, imaginez leur ressenti lorsqu’ils ont été déplacés et parqués dans des réserves loin de leur environnement ancestral. Aujourd’hui, on les voit errer dans les rues des villes comme Alice Springs. Ils semblent perdus au milieu de cette modernité et de cette société de consommation qui est loin de leurs valeurs.
Avec la perte de leur terre ancestrale, les aborigènes ont également perdu leurs ressources et une grande partie de leur mode de vie. Ils ne peuvent plus cueillir de plantes ou chasser parce que les terres sont devenues privées ou les espèces protégées (quand elles n’ont pas carrément disparu à cause de l’agriculture intensive).
Les colons ont également utilisé les connaissances exceptionnelles des aborigènes concernant leur territoire afin de leur voler leur savoir, comme par exemple où se trouve les réserves en eau. Ainsi, les aborigènes ont petit à petit perdu leurs racines et leur identité.
Les générations volées
Mais, les dégâts de la colonisation ne s’arrêtent pas à prendre les terres aux aborigènes. On a découvert dans le musée de Geraldton (Western Australia), l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire de l’Australie. Pendant près d’un siècle et jusqu’en 1970, des centaines de milliers d’enfants métis ont été arrachés de force à leur famille sur ordre du gouvernement. Ces enfants étaient ensuite placés dans des orphelinats pour être éduqués de force “à l’européenne”. Cette partie de l’histoire complètement passée sous silence dans les manuels d’histoire en France est pour nous un véritable choc. L’objectif était bien sûr d’assimiler les Aborigènes pour faire disparaître leur mode de vie. Les coutumes et traditions de l’homme blanc ayant valeur d’exemple.
On ne peut que te conseiller de regarder le film Rabbit-Proof Fence (“Le Chemin de la liberté” en français) sorti en 2002 par le réalisateur Phillip Noyce. Ce film raconte l’histoire vraie de trois jeunes filles enlevées de force à leur mère qui décident de s’enfuir de l’orphelinat où elles sont retenues contre leur gré. C’est le point de départ d’une évasion de près de 2 400 kilomètres à travers le désert australien pour tenter de rejoindre leur terre. Cette histoire donne une idée des souffrances vécues par ces tribus. De plus, ce film fait prendre conscience du rapport fusionnel que les Aborigènes entretiennent avec la nature, car ces enfants ont réussi à survivre seules dans le désert pendant plusieurs semaines.
Pour s’immerger un peu plus dans cette culture ancestrale, on te conseille également le récit Aborigènes : Avec les derniers nomades d’Australie de Eddie Mittelette. Si ce livre ou le film t’intéresse alors n’hésite pas à l’acheter sur Amazon en cliquant sur le lien ci-dessous. On recevra une petite partie du montant de ta commande sans que cela ne te coûte plus cher. Cela nous permettra de continuer à alimenter ce blog. Merci de ton aide.
Si tu es intéressé par le film Le chemin de la liberté (Rabbit Proof Fence en version originale), tu peux le trouver sur Amazon.
Ainsi que le livre de Eddie Mittelette – Aborigènes : Avec les derniers nomades d’Australie.
Un processus de réconciliation
La condition des Aborigènes a commencé à s’améliorer à la fin des années 1960. Sous l’impulsion de mouvements militants, ils obtiennent la citoyenneté et la garantie d’un salaire minimum. Puis un drapeau aborigène est créé pour appuyer la revendication des terres ancestrales.
Le moment fondateur de cette réconciliation est la signature de l’Aboriginal Land Rights Act en 1976. Il garantit le droit à la terre pour certaines communautés d’Aborigènes et certains territoires sont rendus. Mais, il faut attendre 1992 pour que la Haute Cour australienne annule le principe de la “terra nullius”. Pour la première fois, elle fait reconnaître des titres de propriété de terre aux aborigènes.
Mais tout n’est pas résolu aujourd’hui. La situation des Aborigènes reste encore très précaire et on perçoit encore dans la société australienne un certain racisme. En effet, les préjugés ont la vie dure, car chacun juge l’autre en fonction de sa culture et de ses traditions. Par exemple, lorsqu’un aborigène discute avec quelqu’un d’autre, il ne regarde pas dans les yeux. Comme quoi, ce qu’on considère comme un prérequis de la communication dans nos cultures occidentales n’est pas une vérité universelle. De même un aborigène “travaille” uniquement pour se nourrir, pas plus, pas moins. La société de consommation leur est étrangère.
La manière de vivre et les traditions des aborigènes restent donc différentes de notre mode de vie occidental. L’histoire les a contraints à s’adapter sous peine de disparaître. Il est fréquent d’observer des Aborigènes déambuler comme des zombis dans les villes de l’Outback australien. Ils sont encore aujourd’hui trop souvent touchés par l’alcoolisme, la drogue, la délinquance et le chômage… qui peuvent conduire au suicide ou à la violence.
Alors si toi aussi tu rencontres des Aborigènes pendant ton voyage en Australie, ne les juge pas trop vite et surtout pas au regard de ta culture occidentale. Au contraire, prend le temps de t’immerger dans cette culture et son art ancestral et respecte leurs croyances dans les lieux sacrés que tu visiteras (comme par exemple ne pas escalader Uluru…). Eh oui, toi aussi en tant que touriste tu as un rôle à jouer dans le processus de réconciliation.
Pour terminer cet article voici une citation issue du livre Message des hommes vrais au monde mutant : Une initiation chez les aborigènes de Marlo Morgan qui traduit bien notre sentiment sur la culture Aborigène :
Au contact des Aborigènes, on apprend à remplacer les médicaments par les plantes, les téléphone par la télépathie, le stress par la communion avec la nature et les animaux. Recevoir les dons généreux du hasard, devenir réel, entendre les messages de la nature auxquels nous sommes devenus sourds : tel est l’enseignement de cette culture insolite qui nous ouvre les portes d’une sagesse vieille de cinquante mille ans. Écoutons battre, jaillies du désert, les pulsations d’une vie très ancienne : un monde de pureté nous est offert.
Bonjour,
Y-a- t’il encore des tribus nomades ?
Je cherche à rejoindre une tribu nomade qui m’accepterait et qui me permettrait de partir avec elle dans le désert.
Merci de me tenir informée de toute possibilité aussi minime soit elle.
A bientôt de vos nouvelles
Michelle
Bonjour Michelle,
On ne pense pas qu’il existe encore des tribus nomades, mais des tribus sédentaires oui. De notre côté, on a seulement effleuré cette culture à travers les parcs nationaux et les musées, car c’est très difficile d’accès sinon.
Tu devrais trouver des tribus sédentaires dans les réserves. Il faut généralement un permis pour y accéder. Certaines communautés sont accessibles via la Tanami road (Tanami desert) ou sinon dans les Kimberleys. Mais, on ne peut te dire si l’expérience est authentique ou pas. Sinon, Eddie Mittelette est allé à la rencontre d’une tribu plus isolée, la tribu des Martu. Il était resté pendant plusieurs mois et raconte son expérience dans son livre, peut-être que c’est une piste.
J’espère que ces informations te seront un minimum utile et que tu trouveras une expérience enrichissante. N’hésite pas à nous la partager, on serait ravi d’en apprendre plus sur cette mystérieuse culture.
Au plaisir,
Pierrick et Sandrine
Bonjour,
Je suis auteur auto-éditée d’un livre pour enfants sur les aborigènes qui l’intitule LE CHANT DE LA MANGROVE. Je cherche des coups de pouce promotionnels. Si cela vous tente de me découvrir, je vous attends sur ma page facebook Christine Mourguet auteur. A bientôt j’espère.
https://www.amazon.fr/Chant-mangrove-Christine-Mourguet/dp/1980610525/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1528510939&sr=8-1&keywords=Le+chant+de+la+mangrove
Bonjour Christine,
J’ai regardé la description de votre livre et cela me donne envie de connaître la suite :-). Nous avons été très touchés par la culture aborigène alors on serait heureux de pouvoir contribuer à la faire connaître.
Contenteriez-vous à nous faire parvenir un exemplaire ? On sera plus légitime pour donner notre avis et ainsi le mettre plus en avant.
Cordialement
Merci beaucoup pour cet article !
Je partage
De rien, merci à toi pour le partage ;-).
Au plaisir,
Pierrick et Sandrine
Bonjour, je fais un exposé sur la population aborigènes et leur culture. Je vous contacte afin de savoir s’il serait possible de connaître la location de la sculpture photographiée par vos soins afin de la citer lors de mon examen. Elle apparaît en 7eme position de votre article et illustre la rubrique “la génération volée” merci d’avance! Cordialement
Bonjour, c’est intéressant comme sujet d’exposé. Cette photo a été prise dans le village de Menzies dans le Golden Outback.
Merci de citer la source de la photo dans ton exposé et sinon on te souhaite bonne chance ! Pierrick et Sandrine
Merci beaucoup! Oui bien sur bonne soirée!
Passionné par cette culture de 50 000 ans dernière civilisation intacte je suis boulversé par ces colons stupides incapables de reconnaître le vrai patrimoine humain.
Bonjour, je voulais vous remercier pour votre article. Je suis particulièrement touchée par l’histoire aborigène. Étant une indigène d’une île du pacifique, je m’identifie complètement à leur histoire et notamment ce qu’ils ont subit injustement par la colonisation. Je vois comment un peuple pleins de valeurs, de richesse peut être sauvagement arraché à sa propre terre, à sa propre culture et se retrouver finalement marginalisé, méprisé dans une société pseudo-humaine. J’ai effectué un voyage en 2014 à Camberra où j’ai été surprise de voir des centaines de tentes d’aborigènes qui s’alignaient devant le parlement tels des immigrés venant d’un autre pays qui imploraient grâce auprès des autorités… J’ai fendu en larmes😭. C’était trop dur de voir ça. Et là avant que je tombe sur votre article j’ai découvert un chanteur aborigène décédé à ce jour qui est une des figures mondiales dans la promotion de l’harmonie raciale. Gurrumul il s’appelle. En l’entendant, j’avais besoin de comprendre ce qui fait qu’il dégageait quelque chose d’aussi profond, d’aussi cinglante dans ses mélodies..Les plus belles choses ressortent souvent des situations les plus douloureuses.
Merci pour votre travail.
Christ-mas,
Merci pour tes remerciements surtout venant d’une indigène d’une île du Pacifique :-).
Ma plus belle récompense sur cet article est justement de contribuer à faire connaître l’histoire des aborigènes d’Australie au plus grand monde et de changer le regard des gens sur cette culture qui ne peut absolument pas être comprise à travers notre regard occidental / capitaliste.
Merci beaucoup de partager le nom de ce chanteur (Gurrumul). Cela va me permettre de me replonger un temps dans cette atmosphère si particulière et unique du bush australien.
Merci à toi.
Un grand bravo pour cet article très objectif !
Merci Hilaire pour ton commentaire :-).
Au plaisir,
Pierrick et Sandrine
Par-contre, je ne vais pas vous décevoir, mais ça serais préférable que vous puissiez mettre des “vouvoiements” au lieu des “tutoiements” quand vous écrivez vos articles. J’ai rien contre le tutoiement, mais là je suis désolé mais je ne comprend pas trop cette mode de tutoyer dans les articles sur des sites ou blogs -même professionnels-, ça fait pas très sérieux et ça gâche un peu le plaisir de lire cette article certes très intéressant :-/
Bonjour Victoria,
Merci de prendre le temps de poster un commentaire sur notre blog. Je ne savais pas qu’il y avait une mode du tutoiement. Votre avis est quelque chose de très personnel et dépend beaucoup de ce que vous raccrochez au tutoiement et vouvoiement. Je ne vois pas trop de mon point de vue en quoi l’utilisation du vouvoiement rend un article plus sérieux. Ici au Québec, tout le monde se tutoie. En anglais, la distinction n’existe même pas. Il n’y a guère que dans la culture française où cette distinction est si forte. Pour nous, notre blog se veut quelque chose de très personnel et proche des gens, alors le vouvoiement qui introduit une certaine distance n’y a pas vraiment sa place. On veut s’adresser directement aux gens. Au demeurant, c’est dommage que sur un article comme ça, le seul commentaire à émettre concerne un sujet que je trouve au final plutôt futile. Il me semble qu’il y aurait bien d’autres choses plus intéressantes à débattre sur l’histoire des aborigènes. Notamment en cette période où le racisme est à la une de tous les journaux d’actualité. Dans tous les cas, nous sommes heureux que les informations de notre article vous soient parvenues et contribuent à faire connaître l’histoire des aborigènes d’Australie.
Au plaisir.
Bonjour à tous les Curieux ,
Je viens de découvrir la Peinture de Sally Gabori
Mirdidingkingathi Juwarnda . Aborigène d’Australie Nord et cherche à en savoir plus ! A 80 ans cette femme a peint pendant 9 ans 2000 toiles d’une Force créatrice incroyable , d’une Spontanéité radicale , de Grande échelle , Abstraite sans comparaison aucune , et vous procurant un Bonheur inouï , une Joie première toute neuve !
Je comprends la souffrance de ce peuple premier en Australie , auxquels les Anglais ont demandé des titres de propriété alors qu’ils vivaient depuis 40.000 ans en Australie ! Spoliés , parqués , enlevés à leurs parents , les enfants étaient « rééduqués « à l’anglaise , coupés de leur famille !
Merci à cette Peintre qui a su nous transmettre sa Force de vie , son Art , sa Terre natale et sa Culture
FBD
Bonjour Pierrick et Sandrine,
J’éprouve un immense respect pour votre travail et votre courage.
Je suis étudiant en deuxième année en licence européenne d’info comm et je dois rendre un mémoire. Le sujet que j’ai choisi n’est autre que les aborigènes d’australie.
J’aurais besoin de la musique aborigène que vous avez mis à disposition pour accompagner votre lecture.
Ce serait pour moi d’une grande aide si pouviez me l’envoyer par mail.
Respectueusement,
Raphael.
Bonjour Raphaël,
Merci pour ton message, il m’a beaucoup touché.
Je suis très heureux de voir que la culture aborigène intéresse de plus en plus de gens.
Je vais t’envoyer la musique en question par courriel. Il s’agit d’une chanson de la bande originale du film “Le chemin de la liberté” (Rabbit Proof Fence en anglais).
En tout cas, je serais très intéressé de lire le résultat de ton mémoire :-).
Je profite de l’occasion pour te souhaiter une excellente année 2021, qu’on espère plus douce et insouciante que la précédente.
Au plaisir,
Pierrick
Quels sont les sites culturels très importants pour les aborigènes?
Bonjour,
Il y en a beaucoup un peu partout en Australie. Malheureusement, il n’y a pas de recensement officiel et beaucoup ne sont même pas connus car ils se trouvent dans des endroits reculés et difficile d’accès.
Les plus connus se trouvent sur le Mitchell plateau, la péninsule de Burrup, le parc national de Karijini, le parc national Uluru, Karlu Karlu…
Superbe article qui fait œuvre d une grande sensibilité.
Je me sens très proches de cette culture pleine de sens et sagesse qui a compris que nous Homo sapiens « sommes partie intégrante de la N a t u r e « …..et cela d instinct et sans écriture donc sans l Étude de la philosophie. Protégeons les avant qu il ne soit trop tard.
Bonjour à vous deux
Mon fils aîné parcourt l’Australie depuis 18 mois et se trouvait hier à Uluru, l’endroit est absolument magnifique ! Il s’arrête qqs mois à Tennant Creek pour travailler et me disait ce matin qu’il y avait beaucoup d’aborigenes sans pouvoir m’en expliquer la raison, je vais lui transmettre votre très bel et intéressant article qui le renseignera et orientera son regard sur ces personnes.
Merci et belle continuation
Florence
Bonjour je fais un exposé en anglais sur les aborigènes, j’ai beaucoup de mal à trouver des informations sur les inégalités de soins qu’ils subissent pourriez vous m’aider ? merci beaucoup !!
Bonjour j’ai eu un petit résumé concernant leurs histoire. C’est triste d’être soi, chez sans être chez soi. Je veut les rencontrer, au moins une tribu qui pourraient me raconter un peut leurs histoire et leurs propres légendes, je voudrais aussi savoir leurs ressenti dans la vie de tout les jours
Bonjour, mon souhait est de rencontrer une personne qui pourrait m enseigner un peu de culture aborigène. Ma grand mère était une wako . Je sais ce qu’elle m’a enseigner sur ses croyances. Mais d’en parler avec une personne qui connaît leur monde mieux que moi ce serait un cadeau . Merci
Bonjour Josette,
J’espère de tout mon coeur que la vie t’amènera ce cadeau !
Bonjour,
J’ai découvert votre article en faisant des recherches sur l’histoire des Aborigènes. J’ai faillit pleurer tant leur histoire me bouleverse.
Je vous remercie infiniment d’avoir écrit à leur sujet. Il est rare de trouver des informations sur leur culture.
Que leur histoire perdure à travers les âges !
Je vais regarder le film que vous nous conseillez, quant au livre, je ne sais pas si je l’aurais fini à temps. Je prépare un oral sur la culture des Aborigènes, j’ai seulement 10 jours :,)
Votre article est une source précieuse. Merci encore.
Je vous souhaite pleins de belles aventures !
Stella
Jean-Pierre le 17/09/2023.
Bonjour Pierrick et Sandrine,
je lis actuellement “Une Histoire des Civilisations” édité sous la direction de Jean-Paul Demoule … par l’INRAP.
A la recherche de la signification du mot “aborigène”, je viens de découvrir votre article au sujet des tribus aborigènes d’Australie.
Merci pour ce coup de phare qui illustre si bien les compétitions entre civilisations.
Je ne perds pas de vue que les colons britanniques étaient très majoritairement des personnes inéduquées elles aussi quant aux valeurs humanistes développées seulement depuis le siècle des lumières; presque aussi peu que les aborigènes d’Australie; ce qui les conduisaient loin de ces considérations humanistes contemporaines.
Et pour la plupart, ils étaient en Australie contre leur choix.
N’est ce pas peut-être leur excuse ?
Qu’aurait-il fallu que ces colons fassent autrement au moment de la colonisation naissante ? A cette époque, les Européens pratiquaient tous des mécanismes de colonisation proches, qu’ils aient été Britanniques, Français, Espagnols, Allemands, Belges, Hollandais etc … Voire Américains ! et Canadiens ? …..
Il est bon de lire dans ton exposé qu’un processus de réconciliation a commencé à se mettre en place en Australie, et merci pour cet éclairage. Cela fait du bien à notre conscience.
Mais dans la profondeur du temps, ce processus permettra-t-il aux aborigènes australiens de revenir à leur culture identitaire originale, et aussi de reconquérir des droits naturels ancestraux ?
Et leur immersion au sein de notre civilisation occidentale ne les a-t-elle pas définitivement fait évoluer vers un modèle intermédiaire, cependant difficile à concevoir tant l’écart est grand entre ces deux civilisations ?
La solution qui passe par l’attribution et donc la possession de “Réserves” a déjà montré ses limites aux USA.
De mon côté, en tant qu’occidental, je déteste l’idée que je devrais vivre dans une “Réserve”, aussi paradisiaque qu’elle pourrait l’ être !
L’ idée d’une coexistence de deux cultures si éloignées, dans les mêmes lieux, au même moment chronologique, peut-elle avoir une pérennité ? Le processus actuel de mondialisation qui conduit des nations aussi conservatrices que celles de la Chine et de l’Inde à s’occidentaliser avec un vernis vraisemblablement éphémère de traditions ancestrales, ne montre-t-il pas ce que Milton écrit dans son si poétique “Lost Paradise” ?
Il semble que le Temps des Civilisations ne s’écoule que de l’amont vers un aval toujours inconnu, et qu’un retour en arrière ne relève que de l’Utopie. Ce qui bien entendu, n’interdit pas des actions correctives sur le Présent.
Encore bravo pour ton article.
Jean-Pierre.