On profite de nos derniers jours sur l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande pour explorer les Marlborough Sounds. Cette région se caractérise par un dédale de péninsules et d’îles vallonnées parsemées de criques qui se sont formés lorsque la mer a inondé les vallées encaissées à la fin de la dernière période glaciaire. Pour découvrir cette partie de la Nouvelle-Zélande, le meilleur moyen est d’emprunter les pistes de terre qui jalonnent les péninsules. On te partage dans cet article un aperçu des points d’intérêt des Marlborough Sounds.
ROAD-TRIP DANS LES MARLBOROUGH SOUNDS – FRENCH PASS
Pour débuter notre exploration de la région, on a jeté notre dévolu sur le French Pass qui se trouve isolé tout au bout d’une péninsule seulement accessible par une piste de graviers. Pour l’atteindre, on lance notre van Gollum sur 40 km d’une route étroite et sinueuse au milieu de la forêt avec une vingtaine de kilomètres non goudronnés. Cela donne le sentiment de partir en expédition au bout du monde. Le paysage ne se dévoile réellement qu’à la fin lorsque la végétation se fait moins dense.
On découvre alors un paysage vallonné plongeant dans des baies aux eaux turquoise avec un petit air de Far North Coromandel, mais avec une végétation plus sèche. Tout au bout de la péninsule se niche la petite bourgade de French Pass à l’abris dans une baie. Le French Pass est en fait le nom donné au détroit qui sépare la côte continentale à l’île d’Urville. La navigation est à cet endroit périlleuse en raison des forts courants de marée et des fonds peu profonds. Pour l’anecdote, un dauphin nommé Pelorus Jack à escorté les bateaux de Pelorus Sound jusquà ce fameux French Pass pendant 24 ans. Clin d’œil de la nature, c’est exactement à cet endroit que l’on observe un banc de dauphins traverser le passage !
RANDONNÉES DE CONE PEAK
Quelques kilomètres avant le French Pass, il est possible de bifurquer à droite pour emprunter la route menant à Bulwer sur le deuxième bras de la péninsule. La piste de gravier serpente à flanc de falaise. Des villas toutes neuves font rêver de s’installer dans le coin. On n’hésite pas à s’arrêter à de nombreuses reprises pour profiter des panoramas sur les Marlborough Sounds. On a un gros coup de cœur pour Hallam Cove et ces montagnes sculptées en arrière plan.
On recommande aussi de prendre un peu de hauteur, en grimpant à travers champs au sommet de Cone (Cone Peak) en face de Hamilton island). Le panorama sur les Marlborough Sounds est tout simplement magnifique !
LES MOULES DE HAVELOCK
Une des activités à faire dans les Marlborough Sounds est de goûter les fameuses “Greenshell”, une spécialité de Nouvelle-Zélande et plus particulièrement de cette région. Ce sont des moules dont le contour ciselé et la coquille sont de couleur vert et turquoise. On a profité de notre passage dans la ville de Havelock pour manger au restaurant Mussel Pot. Au menu : Greenshell fumée, frite, citronnée, cuite à la vapeur, marinée à l’aigre douce ou aux fines herbes. On a une préférence pour celle cuisinée à la vapeur et fumée, quoiqu’à la sauce aigre-douce, c’est bon aussi. Bref, on a adoré ! À vos assiettes !
Notre avis
Pour être honnête, on ne s’attendait pas à grand chose en venant explorer les Marlborough Sounds. On avait un peu peur que cela soit très touristique comme le parc national Abel Tasman que nous avons soigneusement évité. Mais, ce qu’on a découvert nous a complètement séduit. La péninsule qui conduit au French Pass a clairement des airs de bout du monde. Les paysages sur ces péninsules vallonnées entourées par la mer est tout simplement grandiose. On a eu un gros coup de cœur pour le bras droit de la péninsule. Dormir dans un endroit aussi paisible et explorer ces paysages a été une super expérience. Sans oublier bien sûr l’incontournable dégustation des moules de Havelock ! On peut dire que notre séjour sur l’île du Sud se finit en apothéose !
Hello, je suis actuellement en NZ, et j’adooooore votre site, il est vraiment très inspirant et complet. Je suis vraiment très intéressée par la randonnée de CONE PEAK, mais je n’arrive pas à trouver des infos sur le lieu sur google map. Vous auriez plus de précisions ? Merci d’avance 🙂
Salut Lulu,
Cet endroit n’est pas très connu alors cela ne m’étonne pas que tu es du mal à trouver de l’information. Voici les coordonnées GPS du départ de la randonnée (ou plus exactement de l’endroit où tu peux te garer) : -40.967062, 173.876941. Dans mes souvenirs, le sentier est plus ou moins visible. Il suffit de monter sur la montagne en suivant la clôture. En tout cas le panorama au sommet est juste tip top et tu l’auras sans doute pour toi toute seule !
Pierrick
Profitant d’une rare journée ensoleillée nous avons parcouru l’étape qui sépare Portage bay de Te Mahia bay. Aller en water taxi (45 $), puis petit tronçon de route pour rejoindre le Queen Charlotte track (ainsi nommé en hommage à la reine Charlotte, épouse de George III). Sentier facile et bien tracé, on avance parfois au milieu de nuées de cigales stridulantes, en cheminant sur un crête, avec plusieurs magnifiques points de vue sur les fjords des deux côtés. Surtout ne pas manquer la montée au Omahau lookout avec la vue panoramique à 360 degrés.
Salut Patrick,
Décidément cette année la météo en Nouvelle-Zélande semble très capricieuse comme un peu partout sur la planète d’ailleurs. Aujourd’hui, nous venons de profiter d’une superbe journée ensoleillée au Canada avec 10ºC en plein mois de février ! C’est complètement fou même si c’est pas pour me déplaire dans ce sens 🙂 . Je me souviens de ce point de vue de Omahau lookout et j’avais vraiment été agréablement surpris par la beauté de cette région avec ces vallées submergées dont je n’attendais pas grand chose.
Pierrick
Arrivés à French pass en traversant plusieurs fois l’épais brouillard des nuages bas, nous y avons trouvé une mer gris sombre et moutonneuse. Le lendemain au réveil, bref coup de projecteur sur les reliefs plissés des montagnes environnantes. Juste le temps d’une photo car la météo néo-zélandaise est versatile et déjà les nuages s’amoncellent. Obstinés nous tentons malgré tout l’ascension du cône peak. Hélas nous renonçons à mi-parcours. Le sentier est quasi inexistant, la pente trop raide, les herbes hautes et nous n’avons pas le niveau de trailers entraînés. De plus le ciel s’est refermé, le plafond plombé affleure le sommet. Donc ni remords ni regrets. D’autant que quelques heures plus tard, le soleil ayant réapparu, nous montons aux antennes situées à gauche de la route à 8 km au départ de French pass, où la vue embrasse toute la région. Le surlendemain, vent du sud, chute du thermomètre mais tempête de ciel bleu. Notre retour commence par les 17 km de piste en corniche au milieu d’un décors grandiose.
Ah cette route du French pass, un vrai coup de cœur du coin 🙂 ! On a cette impression d’être au bout du monde et loin de la civilisation. J’espère que malgré la météo vous avez quand même pu profiter de ce joli coin. Avez-vous eu la chance de voir des dauphins car ils sont nombreux dans les baies des environs ?
Pierrick