Et voilà, le grand voyage a finalement démarré le 30 août 2015. Nos premiers pas en Asie commencent par un pays très dépaysant : la Chine avec 3 jours à Pékin. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’on n’avait pas forcément choisi le plus facile pour commencer notre périple . Mais on avait tellement envie de découvrir ce pays qu’on a saisi l’opportunité du visa de transit de 72h gratuit (avant de se rendre en Mongolie) pour se faire une première idée de la Chine.
Pour ce premier article sur la Chine nous allons d’abord aborder le périple de notre arrivée à Pékin après plus de 48h passées dans les aéroports et les avions (Montréal – Paris – Dubaï – Pékin). Il faut s’imaginer absorber 12h de décalage horaire en 48 heures dans les avions/aéroports ! Autant dire qu’on est arrivé épuisé et un peu déboussolé à Pékin.
Une première épreuve nous attendait à l’arrivée : comprendre et trouver l’endroit pour activer nos visas de transit de 72h à l’immigration. Les informations sur Internet n’ayant pas toujours été très claires et concordantes. En réalité la démarche s’est révélée plutôt simple et rapide ! Pour plus de détails, tu peux te référer à notre article : Comment obtenir son Visa de transit de 72h à Pékin ?
Deuxième épreuve : trouver un transport pour se rendre à l’hôtel, car le vol étant arrivé trop tardivement, la navette et les bus ne fonctionnaient déjà plus. Le hasard faisant bien les choses, on a finalement croisé un taxi « sauvage » (non officiel) avec lequel il a fallu négocier sévère pour obtenir un prix décent. Ayant déjà été confronté à la négociation en Inde, j’ai trouvé l’exercice plutôt amusant malgré la fatigue!
Dernière épreuve de la journée : arriver à l’hôtel, on se voyait déjà coucher confortablement dans notre petit lit douillet… mais, c’était sans compter sur… LA PARADE MILITAIRE. En effet, pour fêter les 70 ans de la victoire de la Chine sur le Japon lors de la Seconde Guerre mondiale, une grande parade militaire était organisée dans Pékin avec tous les chefs d’État des pays étrangers en visite officielle. Mais ça on ne le savait pas vraiment avant d’arriver … Cette parade aura pas mal contrecarrée notre séjour à Pékin, mais on reviendra dessus plus en détail dans un autre article.
Pour en revenir à notre arrivée à l’hôtel, on s’est donc vu signifier par un officiel contacté par téléphone par les personnes de l’accueil (avec un français approximatif, mais on a largement apprécié cet effort ☺) qu’il ne serait pas possible de rester à notre hôtel au-delà de cette nuit, car le quartier entier allait être bouclé. Le lendemain matin, il va donc falloir repartir à la recherche d’un hôtel, chargés de nos sacs à dos. Trop cool non ! ??
Autant dire qu’après une telle journée on s’est écroulé sur notre matelas aussi épais qu’une couverture sur une planche de bois, mais, avec une certitude en tête, le voyage et ses imprévus ont bel et bien commencé !
Le lendemain matin, nous voilà donc partis en quête d’un nouveau logement avec pour seules données : le nom d’un l’hôtel et une localisation approximative sur une carte du Lonely Planet (sans savoir si des chambres sont encore disponibles bien sûr), car impossible ce matin-là d’avoir un accès à Internet décent : il se montrait aussi lent qu’un escargot sur une pente à 99% et encore quand cela voulait fonctionner !
En Chine vous pouvez oublier vos vieux réflexes de Google à toutes les sauces. Ici Google, Facebook et Twitter restent inaccessibles. La plupart des Chinois utilisent une copie flagrante de Google à la place : baidu.com, avec des services équivalents (carte, etc.), mais tout est en chinois alors autant vous dire que son utilisation est plus que limitée pour des occidentaux comme nous. Nous avons toutefois réussi tant bien que mal à accéder au moteur de recherche Bing.com pour nous en sortir par la suite.
Le moyen le plus simple, rapide et économique pour se déplacer dans Pékin étant le métro, ni une ni deux, nous voilà donc partis pour le métro ligne 4 direction Xisi. Prendre le métro, se révèle déjà être une expérience en soi (retrouve nos impressions dans cet article). On se dit que trouver l’hôtel va nous faire un bon exercice d’orientation !
Première difficulté en sortant du métro, savoir dans quel sens de la rue aller. Le nom des rues n’est pas ce qu’il y a de plus visible pourrait-on dire ☺ . On décide de tenter notre chance à droite en se repérant avec les stations de métro. Eh bien, la première tentative est un échec, on est monté au lieu de descendre. Pour rappel à ce moment-là, on a respectivement sur le dos nos sacs à dos de 17kg et 14kg alors on sue comme des bœufs, car le temps est lourd et humide ! 15 minutes plus tard nous revoilà au point de départ pour cette fois descendre la rue.
On essaie de se repérer tant bien que mal sur la carte du Lonely Planet et on décide de prendre une rue qui devrait correspondre à la rue de l’hôtel, mais après avoir parcouru la rue en long, en large et en travers, impossible d’apercevoir ce fameux hôtel. On vérifie par acquit de conscience le nom de la rue en jouant au jeu des 7 différences avec chacun des signes chinois. Ah ben oui, zut regarde ce signe à une barre en plus c’est pas la bonne rue cela devrait être la rue d’avant alors !
Hop direction la rue précédente, mais rebelote après avoir parcouru la rue en long, en large et en travers, impossible d’entre percevoir cet hôtel ! Et bien sûr, ne t’attend pas à simplement demander ton chemin à un passant : personne ne parle anglais ici ! Voilà maintenant 1h30 que nous sommes à la recherche de l’hôtel sans avoir la certitude en plus que des chambres soient disponibles. Le désespoir commence un peu à nous envahir comme qui dirait !
Et là comme dans tout bon conte de fées, un petit lutin surgit pour nous venir en aide. Dans notre cas, notre sauveur s’est matérialisé sous la forme d’un vieil homme chinois ne parlant pas un strict mot d’anglais, mais ayant sans doute perçu notre manège avec nos aller-retour dans la rue et notre air de touriste perdu. Ce vieil homme nous a mimé la forme d’une lanterne (pour information le nom de l’hôtel est « Red lantern house ») pour valider avec nous l’objet de notre quête et nous a fait signe de le suivre. Il nous a alors fait prendre plusieurs minuscules ruelles perpendiculaires à la rue où nous étions et nous avons serpenté un moment au milieu du hutong. Autant vous dire que sans son aide on n’aurait JAMAIS trouvé tout seul.
Une jeune femme parlant un parfait anglais nous accueille alors à la porte et nous propose gentiment de rentrer. Après lui avoir stipulé que l’on n’avait pas de réservation, elle nous annonce que les seules chambres qu’il lui reste sont des suites dont le prix est largement au-dessus de notre budget…
Ne se voyant pas passer 1 journée sur nos 3 jours à Pékin à chercher un hôtel, mais ne pouvant pas non plus complètement exploser notre budget, on tente le tout pour le tout en lui proposant un prix pour nos 2 nuits consécutives sans petit déjeuner. Et là, miracle elle accepte notre proposition !
Au final, on ne sera pas du tout déçu de notre choix, car on a passé deux nuits excellentes dans une maison traditionnelle des hutongs avec une cour carrée (appelée « siheyuan ») avec aucun bruit et au réveil le chant des oiseaux : avoue qu’en plein cœur de Pékin cela fait rêver !
Un hutong est une ruelle constituée de passages étroits et d’habitats traditionnels chinois.
Avec un logement, nous allons maintenant pouvoir partir à la découverte de Pékin au rythme d’une parade militaire et on espère même faire un tour à la Grande Muraille de Chine.
À suivre biz à bientôt
Wow, en lisant vos aventures chinoises vous venez de nous faire revivre notre voyage en Chine d’il y a 22 ans. Comme quoi ce ne sera jamais facile de voyager seul en Chine. Par contre, après coup ça laisse des souvenirs impérissables. Bonne continuité.
Pierre et Paule à Oaxaca, Mexico
Merci de nous faire partager votre périple, on s’y croirait……..à bientôt pour d’autres nouvelles
biz
Ouaa j adore vous lire…j ai l impression d y être un peu! Profitez bien et faites attention a vous des bisous