On termine notre semaine d’exploration du parc national d’Arthur’s Pass (Arthur’s pass national park) par une belle surprise : la randonnée de Temple Basin. Dans la brochure du Département de la conservation (DOC), le sentier est décrit comme un paradis pour les photographes de la nature. On est un peu sceptique, car Temple Basin est aussi une station de ski. Mais on décide de se faire notre propre opinion. Nous voilà donc partis pour 3 heures de randonnée aller-retour. Enfin ça c’est ce que l’on croyait…
Informations sur la randonnée de Temple basin (Temple basin track – Arthur’s Pass national park)
Durée : 3h aller-retour jusqu’à la station de ski / 5h-6 h jusqu’au sommet
Distance : 2,4 km aller-retour jusqu’à la station de ski
Difficulté : Intermédiaire jusqu’à la station de ski — Difficile après (non balisé)
Départ : parking sur le bord de la route du col d’Arthur. Coordonnées GPS : 42°54’45.0″S 171°33’32.2″E
STATION DE SKI DE TEMPLE BASIN
Le sentier est large et monte progressivement en zigzag jusqu’à la station de ski. Il se fait donc sans difficulté. Au point qu’en une grosse heure, on arrive déjà à la station de ski. La vue est différente des autres randonnées puisque l’on se trouve de l’autre côté de la vallée. Ainsi, on fait face au mont Rolleston que nous avons vu de près lors de notre ascension d’Avalanche Peak. Mais il faut reconnaître qu’avec ce que disait la brochure on s’attendait à mieux.
On s’apprête à redescendre quand une personne nous interpelle. C’est un professeur qui accompagne le groupe scolaire que nous avons croisé à notre arrivée. Cette femme nous propose gentiment des morceaux de quiche qu’il reste de leur repas de midi. On n’a pas mangé de quiche depuis notre départ de France (6 mois) ! Alors c’est avec plaisir d’autant qu’elle est très bonne ! Comme quoi, la quiche est devenue internationale.
En plus de cela, cette femme prend le temps de discuter avec nous. Dans la discussion, elle nous indique qu’il est possible de monter encore plus haut contrairement à ce que dit la brochure du DOC. On avait pourtant observé les lieux sans voir de passage pour poursuivre. Elle nous montre donc le chemin à emprunter pour poursuivre l’ascension. Tu penses bien qu’on est tout ouïe.
ASCENSION JUSQU’AU PROMONTOIRE NATUREL
On suit un sentier discret qui part de derrière les bâtiments de la station de ski. Le chemin laisse vite place à une ascension dans un éboulis de roches à l’aide d’une corde fixée par des poteaux ancrés au sol. Comme le terrain est hyper glissant, cette aide est indispensable pour ne pas dégringoler. Une fois ce passage délicat franchi, on retrouve un semblant de chemin qui mène droit à un bâtiment que l’on aperçoit au loin dans le creux de la montagne au milieu d’une zone d’éboulis. Le sentier est étroit, mais bordé d’une espèce de grillage qui doit probablement servir à retenir la neige en hiver. Même si vu son état, il ne doit plus retenir grand-chose.
Il faut rapidement quitter ce sentier pour monter à même la montagne. L’absence de sentier balisé fait qu’une multitude de traces ont été formées par les précédents marcheurs. On essaie donc autant que possible de suivre les traces déjà existantes pour éviter d’endommager la flore locale. On arrive sur un premier replat. Ce promontoire naturel est parfait pour faire une pause et prendre quelques photos. Ces quelques mètres d’altitude gagnés par rapport à la station bonifient encore un peu plus le panorama.
LA CRÊTE
Mais l’ascension ne s’arrête pas là. Il est possible de continuer sur des amas de roches instables. Chose qu’on ne peut bien sûr pas s’empêcher de faire. Arrivés au sommet d’un amas, on découvre alors un petit lac alpin niché dans le creux des éboulis.
La découverte de ce lac nous convint de prendre encore un peu plus de hauteur. Alors on observe le terrain pour chercher un passage jusqu’à la crête de la montagne. Le terrain est fait uniquement de roches instables. Mais, on repère quand même un endroit où la crête est plus accessible avec une ascension moins abrupte. Sur ce type de terrain, on avance avec précaution. Ce serait bête de se tordre une cheville ou pire. Si tu as des bâtons de rando, c’est le moment de les sortir ! On avance donc lentement, mais sûrement. En prenant un peu de hauteur, on se rend compte qu’il y a non pas un seul lac alpin, mais trois ! On commence à comprendre pourquoi c’est le paradis des photographes ! Lorsqu’on atteint la crête, on est comme figé par ce que l’on découvre de l’autre côté ! Waouhhhh, c’est juste grandiose ! Sans doute un des panoramas les plus marquants de notre voyage en Nouvelle-Zélande. On reste ici de longues minutes comme hypnotisés par le paysage.
Ce n’est pas tant la forme des montagnes, mais ce mélange de couleur verte, jaune et grise qui paraît tout droit sorti d’un rêve. Nous sommes seuls dans les lieux avec pour seules compagnies le vent, les nuages, les pierres… la nature… On apprécie ce moment. On prend tout ce que l’on peut pour l’inscrire dans notre mémoire.
À la descente, on prend le temps de faire le tour des petits lacs alpins. On n’aperçoit pas de poissons. Sans doute parce que l’eau est trop froide et les hivers rudes à cette altitude. Le reste de la descente se fait sans encombre avec une nouvelle fois l’aide des cordes sur certains passages.
On était parti pour 3h de marche et finalement on a crapahuté pendant 5-6 h ! Encore une brochure qui ne nous disait pas tout. Un grand merci à notre rencontre fortuite qui nous a donné la chance de vivre ce moment !
Notre avis sur la randonnée de Temple basin
On ne peut que recommander cette randonnée qui offre un panorama grandiose digne de celui d’Avalanche Peak. Par contre, il n’y a pas de sentier balisé et le terrain est mauvais. Il vaut donc mieux avoir un peu d’expérience de la randonnée en montagne et faire preuve de bon sens avant de se lancer jusqu’au sommet de Temple Basin.
Si tu cherches d’autres idées randonnées dans les environs, consulte notre guide sur les meilleures randonnées du parc national Arthur pass.
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